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Quelques définitions importantes sur les bioagresseurs et leurs ennemis naturels.

Tout être vivant qui prospère aux dépens d’un autre être vivant est considéré comme un prédateur. En agriculture, certains modes de prédation ont reçu une appellation particulière en fonction du mode alimentaire.

D’une manière générale, les êtres vivants qui prospèrent au détriment des plantes et qui ont un impact sur le rendement des cultures et les jardins d’agrément, comme les mulots, le mildiou de la tomate causé par un champignon, le virus de la mosaïque du haricot, sont appelés bioagresseurs. Parmi ces derniers et pour citer quelques exemples, les larves d’insectes qui creusent des galeries dans les pommes, les escargots qui dévorent les feuilles de salade, les mammifères rongeurs, les chenilles de papillons qui dévorent les feuilles…, sont appelés ravageurs (ou déprédateurs). Les insectes suceurs, comme leur nom l’indique, regroupent tous les insectes qui se nourrissent en prélevant de la sève. Les agents phytopathogènes désignent les organismes microscopiques (bactéries, virus, champignons…) responsables de maladies.

Beaucoup des ravageurs des plantes cultivées sont une source de nourriture pour d’autres êtres vivants qui sont alors appelés : auxiliaires utiles. En agriculture, il est courant de désigner par le mot prédateur suivi du nom de leurs proies, tous les auxiliaires utiles qui se nourrissent directement d’un ou plusieurs ravageurs. Par exemple la coccinelle est un prédateur de pucerons. Cela permet plus facilement de faire la distinction entre l’insecte ravageur et l’insecte utile capable de contrôler la prolifération de l’insecte ravageur. Un organisme qui prospère aux dépens d’un ravageur à l’extérieur ou à l’intérieur de son corps, est appelé parasitoïde quand il tue inévitablement son hôte au cours ou à la fin de son développement.

Le mot parasite est aussi évoqué dans certains articles pour désigner les insectes nuisibles ce qui est un abus de langage prêtant à confusion avec les parasitoïdes qui sont bien entendu, des parasites utiles. Pour autant, le mot parasite est souvent employé dans des études d’agronomie pour désigner des organismes végétaux sans chlorophylle qui se développent aux dépens d’autres végétaux. Les cuscutes (a), ou encore les orobanches endémiques dans le bassin méditerranéen (mais aussi très présente en Vendée) sont des végétaux parasites de plantes sauvages et cultivées. Les orobanches sont des plantes herbacées redoutables, connues pour parasiter le colza, le tournesol, le chanvre, le melon en culture maraîchère et pour lesquelles il n’existe aucun traitement éradicateur efficace. Les cuscutes parasitent notamment la tomate, les carottes, le melon, l’aubergine, l’oignon, la pomme de terre. Tous les auxiliaires utiles sont regroupés dans l'appellation "agents de lutte biologiques" quand ils sont utilisés dans les techniques de biocontrôle.

a) Après avoir germé en surface, les cuscutes qui sont dépourvues de racines apparaissent sous la forme de lianes filamenteuses et grêles s'enroulant autour des tiges des plantes hôtes pour les parasiter grâce à des suçoirs. Certaines cuscutes ressemblent au liseron pourvu de racine et dont les tiges s’enroulent également autour des tiges d’autres plantes.

Insectes polyphages et oligophages.

La polyphagie est un régime alimentaire se caractérisant par un choix de différents végétaux permettant à des bioagresseurs de survivre si l’un de leurs aliments préférés vient à se raréfier. Parmi les insectes particulièrement polyphages, il est utile de citer les chenilles défoliatrices suivantes :

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La noctuelle du maïs (Heliothis armigera, Heliothis zea) également appelée noctuelle de la tomate, car on la retrouve également sur celle-ci et peut aussi attaquer les artichauts, les cucurbitacées et les légumineuses.

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La chenille du bombyx de la ronce (Macrothylacia rubi) parfois appelé "la polyphage", pour sa facilité à envahir d’autres végétaux y compris des espèces comestibles pour l’homme comme le fraisier, le framboisier, et d’autres encore.

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La noctuelle méditerranéenne (Spodoptera littoralis) originaire d’Afrique et présente en France dans le Sud-Est est très polyphage. Elle prospère sur les cultures céréalières (maïs, sorgho…), la luzerne, la pomme de terre, le haricot vert, la tomate, le fraisier et d’autres cultures légumières et ornementales. Les chenilles de ce ravageur provoquent une destruction rapide et complète des plantes infestées.

Dans la liste des ravageurs polyphages, les acridiens migrateurs (criquets) sont connus pour leurs ravages catastrophiques en Afrique, en Australie et en Asie.

Il y a bien d’autres insectes polyphages dont certains sont endémiques comme par exemple les pucerons développés sur ce site internet en cliquant ici

Certains insectes se limitent à une famille ou un genre de plantes ; leur comportement alimentaire est alors désigné sous le terme d’oligophagie. Les insectes oligophages sont plus nombreux que les insectes polyphages. L’un des plus connus en culture maraîchère est le doryphore de la pomme de terre et des aubergines. Les chrysomèles regroupant plus de 35000 espèces sont presque toutes oligophages. Dans cette grande famille, citons le fameux hanneton doré. Étant plus restrictifs par leur choix alimentaire, les insectes oligophages sont plus vulnérables à leurs prédateurs et parasites naturels, mais certains d’entre eux ont développé des systèmes de défense pour les éloigner notamment en produisant des substances toxiques ou nauséabondes ou les deux.